Au début de cette année, le gouvernement flamand a lancé un projet sur l’IA générative : Columbus.
Le projet Columbus, portant le nom du célèbre explorateur, vise à découvrir la valeur ajoutée que l’IA peut offrir aux organisations. Le gouvernement considère ce projet comme un voyage d’exploration, où il « brave des eaux inconnues » pour approfondir les possibilités et les applications de l’IA.
Jolien, experte en gestion du changement et en communication pour le gouvernement flamand, fait partie de l’équipe Columbus. « Nous savons que l’IA aura un impact sur notre manière de travailler, y compris au sein du gouvernement, nous voulons nous y préparer. Nous voyons l’IA comme une vague, non pas pour nous y noyer, mais pour surfer dessus », explique Jolien.
L’IA au sein du gouvernement
Trois axes principaux ont été définis dans Columbus : l’inspiration, l’expérimentation et l’élaboration d’une stratégie. Jolien précise : « Avec l’inspiration, nous cherchons à sensibiliser et à augmenter les connaissances sur l’IA. L’expérimentation consiste à recueillir des idées au sein de l’organisation et à tester les plus faisables pour voir si elles apportent de la valeur. Ensuite, nous développons ces idées pour les concrétiser et les mettre en œuvre. »
Pour cela, l’équipe utilise l’intelligence artificielle. « Pendant la phase d’inspiration, nous avons utilisé Copilot pour montrer comment cet outil peut faciliter les tâches quotidiennes. Lors de la phase d’expérimentation, différentes solutions d’IA ont été testées, par exemple pour extraire des données de documents », explique Jolien.
Que réserve l’avenir ?
Pour Jolien, cette année a été placée sous le signe de l’apprentissage et de la découverte : « 2024 a été consacrée à l’inspiration et à l’expérimentation. Les gens ressentent déjà comment l’IA peut les rendre plus productifs. »
L’objectif pour 2025 est de poursuivre l’élaboration de la stratégie. « L’année prochaine sera entièrement dédiée à la stratégie et à l’implémentation. Nous voulons capitaliser sur nos apprentissages précédents. L’intelligence artificielle aura un impact significatif sur nos processus, notre culture et notre organisation. Nous souhaitons être bien préparés », ajoute Jolien.
Le point essentiel est d’adopter une approche accessible. « L’utilisation de Copilot a doublé en six mois. Cela montre que les gens n’ont pas peur d’utiliser des outils basés sur l’IA. Nous aimons comparer cela à l’œuf de Christophe Colomb : ce qui semble difficile peut devenir très simple avec la bonne approche », conclut Jolien.
Il est maintenant temps de progresser étape par étape sur les bases solides déjà posées par Columbus. Ce projet réunit la technologie et les personnes, avec un accent particulier sur la collaboration.