
Le travail à domicile se développe, de sorte que les employeurs souhaitent plus souvent surveiller de près leurs employés. Jusqu’où peuvent-ils aller ?
Il n’est pas illogique que les employeurs utilisent de plus en plus d’outils de surveillance pour mesurer la productivité de leurs employés. Au bureau, cela peut se faire sans, mais lorsque les gens travaillent à domicile, il est difficile de contrôler.
Un employé peut toutefois être surveillé de différentes manières. L’écoute et le contrôle des conversations téléphoniques, le comportement de navigation, l’enregistrement du temps, les activités de la souris et du clavier, les trackers sur les systèmes GPS des voitures de société, etc. Dans certains cas, cela peut aller très loin.
Qu’est-ce qui peut et ne peut pas être contrôlé ou mesuré ? Nous avons fait des recherches.
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Selon la loi
Depuis 2017, l’Autorité de protection des données se penche sur les obligations de l’employeur et les droits de l’employé. En mai 2018, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) est entré en vigueur, qui stipule qu’il est légalement autorisé pour l’employeur de donner des instructions à ses employés et ensuite de contrôler leurs performances.
Important : les employés ont droit à leur vie privée. Le contrôle doit être nécessaire pour l’intérêt de l’entreprise, et cela doit pouvoir être prouvé. Chaque employé doit également être informé personnellement de la surveillance et de quand et comment elle se déroule.
Qu’est-ce qu’un employeur est autorisé à surveiller ?
Si vous utilisez un ordinateur portable ou un smartphone de votre employeur, celui-ci est autorisé à contrôler comment et quand cet appareil est utilisé. Pensez à la connexion et à la déconnexion, aux connexions réseau et à l’utilisation des applications de l’entreprise. L’enregistrement du temps est également légalement autorisé, et même obligatoire dans certains pays comme l’Espagne. En Belgique, l’enregistrement numérique du temps est autorisé, à condition que l’employé en soit informé.
Un employeur peut surveiller les activités en raison de risques de sécurité. Cela se produit principalement dans les secteurs qui travaillent avec des données sensibles, comme les banques ou les hôpitaux. Si, par exemple, une cyberattaque se produit ou si des données ont été divulguées, l’employeur est autorisé à contrôler les appareils pour voir où et comment le hacker a pénétré.
Qu’est-ce qui n’est pas autorisé ?
Un employeur est légalement autorisé à vous contrôler, mais ce droit s’arrête après les heures de travail. Il n’est pas autorisé à consulter vos e-mails personnels, conversations de chat ou médias sociaux, même pas sur un appareil de travail. L’APD est stricte à ce sujet : seuls les comptes professionnels peuvent être contrôlés, et cela se fait également sous des conditions strictes. Ce que vous faites pendant votre temps libre, vous le déterminez toujours vous-même. Seulement si cela nuit à votre employeur, par exemple en partageant des informations sensibles, c’est différent.
De plus, l’observation permanente est également interdite. Par exemple, prendre continuellement des captures d’écran, activer votre microphone sans autorisation ou enregistrer chaque mouvement de souris n’est pas autorisé. Si votre employeur doit déjà prendre de telles mesures, la confiance mutuelle est perdue et vous pouvez certainement le signaler.
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Toujours rester transparent
La surveillance est donc légalement autorisée en Belgique, tant que tout le monde est transparent et informé de ce qui se passe.
Les employés doivent savoir à l’avance, éventuellement via leur CCT, ce qui est mesuré, pourquoi, et qui est autorisé à consulter ces données. Les données ne peuvent être utilisées que pour le but précédemment convenu pour lequel elles sont collectées et la surveillance doit rester dans les limites. Comme dit précédemment, l’enregistrement du temps peut parfaitement se faire via un enregistrement en ligne, et non via des captures d’écran continues. Enfin, les données ne peuvent pas être conservées plus longtemps que strictement nécessaire.
Artis Rozentals, PDG de l’outil de surveillance DeskTime, souligne l’importance d’une communication claire. « L’utilisation d’outils de surveillance doit toujours être conforme à la législation locale du travail et de la vie privée. Les entreprises peuvent suivre les activités de travail, le temps et la productivité, mais il faut toujours communiquer de manière transparente sur ce qui est mesuré et pourquoi. Chez DeskTime, nous surveillons pour stimuler la productivité, pas pour surveiller. »
La surveillance dans la pratique
Télétravail
Pendant la crise du coronavirus, tout le monde s’est soudainement mis à travailler à domicile et les employeurs n’avaient plus de vue d’ensemble des performances de leurs équipes. L’utilisation d’outils de surveillance a explosé : certains prenaient des captures d’écran ou enregistraient chaque clic de souris et frappe au clavier. En tant qu’employé, cela ne donne pas l’impression que vous avez établi une relation de confiance avec votre employeur après des mois ou des années.
Rozentals explique : « L’idée que la surveillance est uniquement destinée aux managers est un mythe. En réalité, ces outils sont tout autant, voire plus, importants pour les employés, surtout dans le cadre du travail hybride. Cela aide à suivre les progrès des équipes, mais cela leur donne également un équilibre sain entre le travail et la vie privée. »
Selon une étude de DeskTime de 2021, les employés avaient du mal à établir cet équilibre eux-mêmes. Rozentals affirme que les outils de surveillance peuvent aider à cela, et même prévenir les burn-out.
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Centres d’appels
Chez les employés des centres d’appels, il est plus fréquent d’écouter leurs conversations téléphoniques. Cela se fait pour pouvoir évaluer ces conversations et ensuite évaluer l’employé. Ils en sont toujours informés, et savent à quel moment ils sont écoutés.
Conclusion
La surveillance des employés est autorisée tant qu’elle se fait de manière transparente : ils doivent être informés et tout doit rester dans le cadre légal. Les employeurs doivent se rendre compte qu’une utilisation excessive ou intrusive de tels outils conduit à la méfiance et à des relations de travail insatisfaisantes.
Si des limites claires sont fixées, cela peut également avoir des effets positifs. Comme Rosental l’a indiqué ci-dessus, cela peut également aider les employés à lutter contre le burn-out. Il n’est donc pas important avec quel outil vous surveillez, mais que cela soit fait avec respect et une raison claire.